
L'Instance Supérieure de Contrôle Administratif et Financier a souligné dans son rapport annuel (29) que "les efforts de réforme ne doivent pas se limiter uniquement aux structures qui ont été auditées ou suivies, mais doivent s'étendre à toutes les structures publiques ou semi-publiques, à la lumière des carences et des manquements qui leur sont propres sans attendre les opérations de contrôle ou de suivi les concernant." L'instance a exprimé son espoir que "les recommandations incluses dans ses divers rapports annuels serviront de point de départ et de soutien pour réaliser des réformes fondamentales et profondes sur divers aspects de la gestion publique." Dans son rapport, qui a été récemment remis au Premier ministre, l'instance a précisé que "les résultats du suivi des rapports d'audit et d'inspection ont mis en évidence qu'un nombre significatif de carences et de manquements liés à divers aspects de la gestion publique persistent encore dans la plupart des structures publiques, malgré les mises en garde des organes de contrôle ou de l'instance à plusieurs reprises, que ce soit lors de la publication et la présentation des résultats de ses rapports annuels, au cours de diverses formations, ou lors de sa participation à de nombreux ateliers et séminaires nationaux sur la réalité de la gestion publique et les moyens de rationaliser sa gouvernance." Elle a considéré que la "constatation et la récurrence continues de ces manquements sont devenues une question structurelle qui nécessite de les traiter de manière radicale et horizontale, en traitant les véritables raisons de leur apparition et de leur persistance. Cela nécessite également, d'autre part, de revoir certains textes législatifs et réglementaires qui ne sont plus en adéquation avec la réalité de la gestion publique et son efficacité." À cet égard, et compte tenu de l'importance de ces manquements et de leurs impacts négatifs sur le processus de gouvernance et la bonne gestion des ressources publiques, comme indiqué dans le rapport, l'instance a formulé "un ensemble de recommandations, certaines étant générales et applicables à la plupart des domaines de la gestion publique tels que les aspects organisationnels généraux et les systèmes d'information, et d'autres spécifiques sous la forme de recommandations particulières liées aux dossiers qui ont fait l'objet d'un suivi pendant la période couverte par le rapport." L'Instance Supérieure de Contrôle Administratif et Financier, affiliée à la Présidence de la République, a mené 58 opérations de suivi, qui ont inclus l'étude et l'exploitation des résultats de 56 rapports d'audit, répartis entre les trois organes de contrôle général (36 rapports), la Cour des Comptes (12 rapports) et les inspections ministérielles (5 rapports). Le rapport, publié sur sa page, comprenait un résumé de ses activités dans divers domaines de travail au cours de l'année 2023, un ensemble de recommandations générales et sectorielles visant à assurer une bonne gestion des ressources, à développer les méthodes et moyens de gestion publique, et à améliorer les performances des structures publiques vers le meilleur. Il convient de noter que les travaux de suivi ont couvert 72 structures publiques, y compris les départements administratifs centraux, les départements administratifs régionaux, les institutions publiques administratives, les institutions publiques non administratives, les établissements publics, les sociétés à participation publique, les fédérations sportives, les associations professionnelles et les coopératives. TAP