
L'Union Générale Tunisienne du Travail a demandé à la ministre des Finances "d'approuver une indemnité compensatoire pour tous les travailleurs affectés par la modification du barème de l'impôt sur le revenu, qui a été approuvée dans la loi de finances de 2025". L'Union du Travail a souligné dans une lettre, dont une copie a été obtenue, que cette indemnité compensatoire "doit être équivalente à la déduction supplémentaire résultant de l'adoption du nouveau barème fiscal", partant de son refus fondamental de la réduction du niveau des salaires et de son effort constant pour l'améliorer tout en adhérant aux principes de justice sociale et d'équité.
L'organisation, représentée par son secrétaire général adjoint chargé des études et de la documentation, Anwar Ben Kaddour, a déclaré dans la lettre adressée à la ministre des Finances le 10 janvier, que l'article 36 de la loi de finances de 2025 modifiant le barème de l'impôt sur le revenu "a entraîné une réduction des salaires nets pour les compétences tunisiennes, y compris les cadres supérieurs, les professeurs d'université, les ingénieurs et les médecins de divers grades".
La lettre a également souligné que ces cadres "souffrent déjà de la faiblesse de leurs salaires par rapport à leurs homologues dans d'autres pays, ce qui a été une des raisons de l'augmentation des taux de migration ces dernières années".
Il est à noter que la loi de finances de cette année prévoit la restructuration du barème de l'impôt sur le revenu, où les taux d'imposition sur les revenus des personnes physiques ont été ajustés pour correspondre aux nouveaux niveaux de revenu, dans le but de renforcer la justice fiscale et d'encourager la conformité fiscale.
Ces modifications comprennent la restructuration des tranches fiscales et des taux d'imposition qui leur sont appliqués comme suit :
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De 0 à 5 000 dinars annuellement : exempt d'impôt
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De 5 001 à 10 000 dinars annuellement : 15 pour cent
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De 10 001 à 20 000 dinars annuellement : 25 pour cent
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De 20 001 à 50 000 dinars annuellement : 35 pour cent
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De 50 001 à 70 000 dinars annuellement : 38 pour cent
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Plus de 70 000 dinars annuellement : 40 pour cent